Atelier d’échanges sur le projet de Code du tourisme et des loisirs
Conformément au dispositif juridique (n°08/n°9/n°10/2019/CM 27 septembre 2019)adopté par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le Sénégal est en phase de finaliser son code du tourisme et des loisirs.
L’évolution récente du dispositif communautaire est d’ailleurs marquée par l’adoption de ces Règlements relatifs, respectivement, aux établissements d’hébergements touristiques, àl’harmonisation des règles régissant la profession de guide de tourisme et aux agences de voyage et de tourisme au sein de l’UEMOA.
A l’occasion d’un atelier organisé àSaly-Portudal (Mbour) du 26 au 30 août 2023, le ministère du Tourisme et des Loisirs,chargé de mettre en œuvre la politique nationale touristique définie par le Président de la République,a lancé le processus de mise en place d’une législation touristique portant Code du Tourisme et des Loisirs sénégalais.
Durant cinqjours, le secteur privé et les professionnels du tourisme et des loisirs ont échangé sur le projet de loi y afférent, afin de l’adapter au contexte actuel du tourisme et des loisirs.
Plusieurs États africains réalisent depuis le début des années 2000une refonte du cadre juridique du tourisme existant et des réformes sont mises en œuvre pour accompagner la structuration et la croissance du secteur du tourisme.
« Des pays africains se sont inspirés du projet de code sénégalais pour faire adopter les leurs, donc il n’y a pas de raison que notre pays n’ait pas de code du tourisme et des loisirs, capable de porter les destinées du secteur », a fait remarquer le Directeur de Cabinet du ministère du Tourisme et des Loisirs, M.
Diène Ndiaye.
Selon lui,compte tenu des enjeux actuels liés au tourisme et aux loisirs, il s’avère indispensable de s’adapteraux nouvelles formes de tourisme, en se dotant d’un cadre législatif unique qui fixe les règles applicables au secteur du tourisme et dans lequel toute activité ou profession touristique s’inscrit.
« Les activités du tourisme et des loisirs sont des activités qui sont soumises àune réglementation au niveau international, donc au niveau national nous devons disposer d’outils législatifs et réglementaires pour encadrer le secteur », a souligné M.
Ndiaye.
« Il nous faut trouver le cadre juridique qui permet d’accompagner les professionnels et d’assurer la sécurité et la sûreté des touristes », a souligné le Directeur de Cabinet.
Les acteurs et professionnels du secteur ont reconnu que la majorité des textes réglementaires existants (dont les plus récents datent de 2005) sont dépassés et ne tiennent pas compte des nouveaux enjeux.
Dès lors, cet atelier d’échanges autour du projet de Code du tourisme et des loisirs a permis de revisiter les titres des chapitres dudit document, tout en assurant « de façon coordonnée » la prise en charge du tourisme combinée aux loisirs.
Ainsi, « la planification stratégique du secteur du tourisme et des loisirs fait obligation au Département de disposer d’un cadre d’harmonisation des interventions en vue d’une meilleure définition d’activités structurantes pour la performance du secteur et l’attractivité de la Destination Sénégal ».
Les travaux ont été également une occasion de faire diagnostic du document de la lettre de politique sectorielle du ministère du Tourisme et des Loisirset de procéder àl’élaboration des documents de planification budgétaires pour la période 2024-2026, conformément aux objectifs de la troisième phase du Plan d’Actions Prioritaires (PAP III 2024-2028) du Plan Sénégal Emergent (PSE).