Bilan 2020 : le tourisme et l'aviation, autres victimes du Covid-19
C’est un Noël que certains attendaient avec peut-être encore plus d’impatience que d’habitude.
Un temps précieux pour se retrouver avec ses proches après une année difficile marquée par plusieurs mots, dont un qui a transformé nos modes de vie : la distanciation sociale.
Une mesure sanitaire qui sera encore au cœur de ces fêtes de Noël, car beaucoup resteront chez eux, loin de l’esprit de fête.
La pandémie de Covid-19 a aussi mis sens dessus dessous le secteur du tourisme cette année.
Mais les voyages ont aussi été remis au cœur des désirs de nombreux consommateurs.
"L'année 2020 a été chahutée et dévastatrice pour de nombreux entrepreneurs du tourisme et du voyage", déclare Eduardo Santander, PDG de European Travel Commission.
"Cette pandémie, qui a démarré en Chine avant de s’étendre àl'Europe et au reste du monde, a eu un impact énorme sur le secteur, qui fonctionnait sans difficultés et avec succès, avec des recettes et des profits.
"
"Dichotomie"
Le tourisme contribue à10 % au PIB de l'Union européenne et crée des 26 millions d’emplois directs et indirects, dans plusieurs catégories de la population européenne en particulier : les jeunes, les femmes et les personnes issues de l'immigration.
Le secteur de l'aviation a lui aussi beaucoup souffert.
Avions en majorité cloués au sol, aéroports vides : le secteur a connu la pire crise de son histoire.
L'Association internationale du transport aérien estime les pertes nettes du secteur à100 milliards d'euros en 2020 et àplus de 30 milliards d’euros en 2021.
Je dis toujours qu’il y a une dichotomie entre les autorités sanitaires d'un côté, et les autorités du secteur du tourisme de l'autre côté ; entre les voyages et la mobilité", analyse Eduardo Santander.
"Pour les autorités sanitaires, un jour qui passe est un jour de gagné.
La recherche avance, etc.
Pour le secteur du tourisme, un jour qui passe c’est au contraire un jour de plus de perdu.
Il y a des gens qui perdent leur emploi, des entreprises qui ferment".
Les compagnies aériennes se préparent donc àjouer un rôle clé dans le déploiement massif des futurs vaccins, dont elles dépendent aussi pour connaître une relance de l'activité en 2021.